Création Opéra Paris Outre-Mer 2021
Sur une idée originale de Chantal Loïal, Marie-Claude Bottius, Kiddy Bebey.

Tout public
Entre 2 et 3 artistes
50 min

Une nouvelle pièce

La chorégraphe Chantal Loïal invite la soprano Marie-Claude Bottius et l’écrivaine Kidi Bebey à entrer dans la danse pour réinventer totalement son spectacle « On t’appelle Vénus ». Artiste lyrique, Marie-Claude Bottius enrichit la pièce d’une nouvelle et vibrante partition vocale. Tandis que Kidi Bebey établit par ses mots le fil invisible entre Sarah Baartman, “Vénus” sud-africaine profanée du XIXè siècle et Miriam Makeba, chanteuse et militante anti-apartheid du XXè siècle. Ainsi naît une nouvelle œuvre artistique : De Vénus à Miriam, au pas de mon chant.

Deux siècles de parcours de femmes…

Sarah Baartman, née aux alentours de 1788 dans une Afrique du Sud sous coupe européenneconnaît d’abord l’esclavage avant de se retrouver loin de sa terre natale. Elle est exposée en Angleterre puis en France comme phénomène de foire. Pour ses formes callipyges, on l’affublera du surnom de Vénus, titre sarcastique attribué par une Europe encore marquée par le Code Noir. Victime des théories racistes de son époque, elle subira une fin pitoyable, son corps disloqué devenant un objet d’étude et un alibi pour justifier l’inégalité des races.

Le moulage de son corps, son squelette, son sexe et son cerveau seront exposés au Musée de l’homme pendant près de deux siècles. Il faudra attendre l’année 2002 pour que sa dépouille soit enfin inhumée en Afrique du Sud lors d’un hommage officiel qui lui rendra son humanité.

Zenzi Makeba naît dans les quartiers pauvres de Johannesburg en 1932. Devenue mère dès le plus jeune âge, elle gagne sa vie grâce à son talent musical et se rebaptise Miriam pour la scène. La chance lui sourit
en 1956 lorsque le succès de sa chanson, « Pata Pata », la propulse hors des frontières de son pays.
Devenue la première femme africaine star planétaire, l’ancienne adolescente des townships n’aura de cesse alors d’alerter avec courage la communauté internationale sur l’injustice des lois d’apartheid qui régissent son pays. Elle paye son activisme par plus de trente années d’exil avant son retour en Afrique du Sud en 1991. Lorsqu’elle décède en 2008, après un énième spectacle à l’âge de 76 ans, elle est depuis longtemps devenue une icône de l’Afrique et de la lutte pour la justice et les Droits humains

Un spectacle-hommage

Au silence et à l’ironie docile de l’une, répond, par-delà les années, le militantisme et l’indocilité de l’autre. Deux voix qui ont résonné dans le silence retentissent chez ces trois femmes, trois artistes d’aujourd’hui, qui changent ce qui ne pouvait être changé à l’époque : leur vie comme le regard des autres.
En alignant dans une même perspective les destins hors-normes de deux figures féminines africaines, deux destinées marquantes de l’histoire de l’Afrique du Sud et du monde, Sartje Bartman et Miriam Makeba,  victimes l’une et l’autre d’un système profondément inique mais également, chacune à sa mesure, résistantes, combattantes et militantes, ce nouveau spectacle transversal, mêlant danse, chant lyrique, chanson traditionnelle et littérature.

En milieu scolaire

2 approches pédagogiques possibles

Chantal Loïal (Danseuse)
Travail sur la thématique du corps, des migrations de l’exclusion, abordée dans le cadre de la pratique d’exercices corporels autour de la Vénus Hottentote.

Durée : entre 4h et 12h selon le souhait des professeurs référent

Marie Claude Bottius (Chanteuse Lyrique)
Travailler sur la voix comme instrument permettra de montrer les différences et les similitudes entre les différents types de chant que sont l’art lyrique, le chant traditionnel africain et créole.

Durée : 2 fois trois quarts d’heure, avec pause de 10 minutes entre les deux.

Ce spectacle vous intéresse ?

Marie-Claude Bottius – Artiste Lyrique | 06 60 88 02 31 | mcb@paraphe.com
www.marieclaudebottius.com
Opéra Paris Outre-Mer | opom@paraphe.com

Sur une idée originale de Chantal Loïal
Interprète et chorégraphe Chantal Loïal avec Marie Claude Bottius (chanteuse lyrique) et Kidi Bebey (auteure et journaliste)
Bande sonore Marie-Claude Bottius et Arthur Lavandier
Textes Marc Verhaverbeke et Kidi Bebey
Vidéo Zeno Zancarini et Yutaka Takei
Création lumière et technique Leslie Sozansky
Collaboration artistique Sabine Novel et Delphine Caron
Costumes Camille Loreille

Production Opéra Paris Outre-Mer

Co-production Centre National de la Danse (CND – prêt de studios), Mac Créteil (résidence)

Avec le soutien du Ministère des Outre-Mer, de la Direction Régionale des Affaires Culturelles de l’Ile-de-France-Ministère de la Culture et de la Communication, de la Fondation pour la Mémoire de l’Esclavage, de la Mairie de Paris, de la Région Ile-de-France, de la Spedidam.
Action financée par la Région Ile-de-France, la DRAC Ile-de-France, La Mairie de Paris, le Ministère des Outre-Mer et la Fondation pour la Mémoire de l’Esclavage.
Ce spectacle bénéficie du label de la Fondation pour la Mémoire de l’Esclavage.